Dans le cadre de sa mission Mars 2020, la NASA vient d’entrer dans la quatrième et dernière phase de développement du rover qui sera envoyée sur la planète rouge.
Journey To Mars : la nouvelle expédition colossale de la NASA
Lancé en 2013, le nouveau projet d’expédition de l’Agence Spatiale Américaine ne fait pas dans le demi-mesure. Face à une concurrence de plus en plus coriace ces dernières années avec les ambitions d’exploration spatiales des géants du web comme Elon Musk et Jeff Bezos, mais aussi de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) qui prévoit elle-aussi d’envoyer un rover sur la troisième planète du système solaire en 2020 dans le cadre de la mission ExoMars, la NASA a dû redoubler d’ambition. Après les rovers américains Spirit et Opportunity, qui ont “atterri” en 2004 sur Mars, puis Curiosity, toujours en activité et qui avait découvert des traces d’eau en surface pour la première fois en 2013.
Le programme Rover 2020 prévoit de lancer un robot autonome sur la planète Rouge à l’été 2020, pour une mission d’environ deux ans. Sa mission devra répondre à 4 objectifs principaux : déterminer s’il y a eu de la vie sur Mars, déterminer son climat, sa géologie et préparer une future exploration humaine. Pour assurer le bon déroulement de cette mission, la NASA est en quête des meilleurs talents. L’Agence américaine s’était d’ailleurs distinguée pour sa campagne publicitaire à base de posters particulièrement réussis qui donnaient des indications sur les différents profils recherchés pour explorer la planète rouge : professeurs, fermiers, techniciens, ingénieurs et aventuriers sont les bienvenus.
Le Rover 2020 sur la chaîne de production
Après le Lapin de Jade chinois (sur la Lune) et la présentation du rover européen Bruno, la NASA dévoile à son tour un tout nouveau rover qui se chargera d’explorer la planète Mars. L’Agence a annoncé dans un communiqué avoir franchi une étape clé de la préparation de la mission qui devrait être déclenchée en 2020 et arriver sur Mars en 2021. “Le rover Mars 2020, est la première marche vers une potentielle campagne de missions qui visent à rapatrier des échantillons de roches et de sols martiens sur la Terre” explique Georffrey Yoder, bras droit de du Directoire des mission scientifiques de la NASA.
La mission Mars 2020 vient d’obtenir sa première autorisation de fabrication. Car avant de décoller, un appareil doit passer par quatre étapes de révisions techniques. Le rover vient tout juste de passer la troisième étape (Key Decision Point-C) qui consiste en la conception et fabrication finale du prototype. La dernière phase sera celle de l’assemblage, des premiers essais et du lancement.
Le véhicule ressemblera comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur, Curiosity. Il pesera peu ou proue le même poids (une tonne) mais embarquera tout un tas de nouveaux instruments. Pour la première fois il pourra chercher la présence d’oxygène sur la planète en prévision des futures missions habitées. Il utilisera également le même système d’atterrissage que Curiosity, mais il devrait être en mesure d’atterrir sur des terrains beaucoup plus complexes grâce à deux nouvelles fonctions : le range trigger, qui évaluera mieux les distances pour assurer un atterrissage des plus précis, et le système de navigation relatif au terrain, qui permettra une procédure d’atterrissage en plusieurs temps en comparant notamment la carte orbitale avec les photos prises lors de sa descente. “Grâce au range trigger, nous pouvons déterminer le timing de déclenchement du parachute, et pas simplement à quelle vitesse il doit s’ouvrir” indique Allen Chen, en charge de la partie atterrissage au Laboratoire de Propulsion de la NASA. Avec cette nouvelle technologie “cela réduit notre zone d’atterrissage de moitié“. Enfin, l’appareil embarquera tout un tas de caméras et -pour la première fois- de microphones qui captureront ce moment et permettront d’en savoir plus sur les conditions d’atterrissage sur Mars.
Un mini-laboratoire embarqué
Au-delà de la mécanique et de la manœuvrabilité de l’engin martien, l’une des préoccupations majeures des scientifiques a été de choisir les précieux instruments qui lui permettront d’effectuer des analyses poussées et utiles sur la planète rouge. Les sept instruments principaux qui viendront équiper ce robot de l’espace ont été sélectionnés en 2014 parmi une liste de 58 prétendants.
Ces sept instruments proviennent d’horizons divers. Par exemple, la SuperCam, qui servira d’analyse d’images, chimique, minéralogique et biologique a été largement conçu par une équipe française du Centre National d’Etudes Spatiales et de l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie.
De même, le Mars Environmental Dynamics Analyze (MEDA) a été proposé par l’Institut National de Technique Aérospatiale espagnol. Il consiste en un lot de capteurs qui mesureront les températures, la pression, l’humidité, la densité de poussière et la vitesse et direction du vent.
Svein-Erik-Hamran, de l’Etablissement de Recherche pour la Défense Norvégien s’est chargé du Radar Imager for Mars’ Subsurface Experiment (RIMFAX). Un radar qui détecte à travers les sols martiens et produira une imagerie de la structure géologique de la planète au centimètre près.
Le MIT, célèbre institut de recherche américain, fournira le Mars Oxygen ISRU Experiment (MOXIE), une technologie d’exploration qui produira de l’oxygène à partir du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère martien.
Du côté de la NASA, le JPL a conçu un spectromètre à rayons-x baptisé Planetary Instrument for X-ray Lithochemistry (PIXL). A l’instar du RIMFAX, il permettra d’analyser la structure des matériaux présents sur la surface martienne. Le JPL fournira également SHERLOC, un spectromètre à ultra-violets qui devra analyser la minéralogie et les composants biologiques des éléments trouvés sur Mars. C’est le principal instrument qui déterminera si la vie est ou a été possible sur la planète rouge.
Plus d’informations sur la mission Mars 2020 et sur le Rover qui sera envoyé.
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