Un laboratoire de robotique japonais a dévoilé des images de son intrigant humanoïde. Il est animé par des muscles artificiels composés de filaments.
Le laboratoire Suzumori Endo Lab, rattaché à l’Institut de Technologies de Tokyo, est spécialisé dans les robots mous. Sur son site, on peut découvrir plusieurs projets d’exosquelettes et de muscles artificiels, mais aussi de modèles à roues ayant à peu près tout pour point commun de fonctionner avec la force hydraulique. Nous avons aussi repéré cette pince géante à 5 doigts :
Humanoïde musculo-squelettal
Si l’on suit la théorie de la vallée de l’étrange, plus on s’approche d’un être à l’apparence humaine ou du moins biologique, plus il suscite de la gène chez son observateur. C’est plus ou moins le cas des robots Atlas et Spot de Boston Dynamics. Tout deux ressemblent essentiellement à des boîtes de métal animées, et pourtant, leur démarche est si réaliste qu’ils nous apparaissent comme étrangement humains et familiers. C’est sans doute la perfection de la démarche d’Atlas qui a poussé quantités d’internautes à faire part de leur écœurement en visionnant les vidéos de présentation dans laquelle Atlas était “maltraité” pour tester la robustesse de son train de marche.
Or ici, c’est tout l’inverse : on croirait voir un squelette gesticuler devant nous et pourtant, l’effet n’est pas aussi dérangeant, du moins… une fois digérée l’idée que l’on a un squelette avec des muscles artificiels qui se dandine en face de nous.
La particularité de ce modèle est qu’il est animé par une multitude de filaments qui copient le fonctionnement des muscles biologiques. Il s’agit en réalité de minuscules tubes de 0,5 mm de diamètre qui laissent passer l’air comprimé pour créer du mouvement.
Pour nourrir leur programme et perfectionner la marche de leur créature, les chercheurs japonais sont allés piocher dans la base de séquences, OpenSim de l’Université de Stanford. Il s’agit d’une plate-forme libre de patterns pour favoriser la rééducation en donnant des outils de simulation aux chercheurs. Une mine d’or pour les roboticiens en quête de modèles pour servir de base à la marche de leurs futures machines.
Ses jambes ont presque le même nombre de muscles que le corps humain, et ont donc une liberté de mouvement proche de celle de l’Homme. Mais pour le moment, il est incapable de marcher par lui-même et a encore besoin d’une assistance extérieure pour se tenir droit. Grâce à l’utilisation de filaments, l’humanoïde peut bouger un grand nombre de parties de son corps, l’avant-bras, le coude, l’épaule…
Et même la mâchoire. Et ce, toujours dans plusieurs sens. C’est là tout l’intérêt de recourir à des muscles multi-filamentaires.
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