La marque Magazino se spécialise dans la robotique de logistique depuis 2012. Après Koda, voici la gamme Toru. Une gamme de machines de préhension et de transport d’objets.
Magazino et l’industrie 4.0
Magazino est une start up allemande fondée en février 2014 par Nikolas Engelhard, Lukas Zanger et Frederik Brantner. Leur premier produit, Kado, en développement depuis 2012, est présenté sur le salon Logimat le mois suivant. Il s’agit d’un premier système automatique de manutention mais qui ne peut pas se déplacer. Toutefois, la jeune entreprise enchaîne les victoires. En mai 2014, elle arrive seconde du concours de la meilleure start-up de Munich et remporte le prix du meilleur business plan de la ville deux mois plus tard.
Ce n’est pas un hasard si la jeune société réalise de si bonnes performances. La réputation du savoir-faire allemand n’est plus à prouver, autant dans l’industrie traditionnelle que dans l’industrie 4.0. L’Allemagne brille dans le paysage économique de la robotique. Ses compagnies rayonnent à travers le monde, au premier rang desquels, KUKA, leader sur le segment industriel. La marque orange est si prometteuse que le groupe chinois Midea a jeté son dévolu sur elle en plaçant la barre très haut, avec une offre de rachat fixée à 4,5 milliards d’euros. Une offre qui n’en finit plus de mobiliser l’opposition, jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat allemand. Mais la filière allemande n’a pas à s’inquiéter, car si les chinois sont amateurs de rachats de technologies de pointe, les allemands restent les maîtres en matière d’innovation technique et technologique.
Et Magazino n’est pas à plaindre en la matière. Elle compte dans ses rangs une quarantaine d’experts en robotique, vision artificielle, électronique, mécanique et informatique.
Nouvelle gamme Toru
En 2015, les allemands de Magazino lancent un second projet, beaucoup plus ambitieux, qui débouche sur Toru Cube, un robot de manutention “au déplacement et à la prise de décision autonomes” comme l’explique Frederik Breantner, CEO de la start-up. En 2015, il fait sa première démonstration publique devant la chancelière Angela Merkel et en avril 2016, il mène son premier essai pilote dans l’entrepôt d’un vendeur de livres.
Sa mission ? Remplir de simples tâches de manutention de livres. Car d’après le constructeur, Toru est l’un des tous premiers systèmes à être capable de gérer à la fois des palettes et des containers, mais aussi des petits objets aux formes variées. Pour ce faire, il est équipé de lasers et de caméras qui lui servent à se déplacer mais également pour repérer et empoigner les objets. Sa force c’est aussi sa grande flexibilité, il s’adapte automatiquement à l’entrepôt dont il a la charge, peu importe la disposition de ses étagères et des objets. Aussi, il peut être directement incorporé dans un établissement sans même passer par des travaux. Même si ces travaux fourniront à terme de sérieux avantages aux clients en terme d’espace libéré notamment. De l’espace libéré non pas pour permettre au dispositif de se déplacer, mais tout simplement pour accroître ses capacités de stockage.
Enfin, autre caractéristique de cette machine, elle est collaborative et peut donc oeuvrer aux côtés d’humains. Ce qui autorise le client à implémenter une solution automatisée de façon incrémentale en choisissant de conserver des employés en chair et en os.
Mais le fabricant allemand ne compte pas s’arrêter là et travaille déjà sur deux variantes de Toru, Toru Flex et Toru Box. Le premier est un Toru avec un bras (qui pourrait être de la marque Kinova si l’on s’en tient à la vidéo de présentation) à plusieurs axes qui permettra à terme de manipuler avec plus d’aisance et de liberté les objets les plus complexes. Toru Box, quant à lui, est conçu pour transporter des caisses et boites.
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