Des chercheurs de l’Institut de bio-ingénierie d’Harvard ont mis au point une nouvelle technique d’impression 3D. Révolutionnaire, cette technologie imprime des fils conducteurs pas plus épais qu’un cheveu et ce en quelques secondes à peine.
“Plat” et “rigide”. Ce sont habituellement les mots qui sont utilisés pour décrire les appareils électroniques. Il y a dix ans de cela, vous pouviez y ajouter les adjectifs “gros” et “encombrant”. Aujourd’hui la problématique de la taille n’en est finalement plus une. Seule subsiste celle de la rigidité de l’électronique. Cette rigidité, c’est encore le principal frein à l’utilisation de ces circuits électroniques de manière tout à fait inédite, dans les biotechnologies et la nano-médecine notamment. Du moins, c’était le cas avant que le Wyss Institute d’Harvard n’y jette son dévolu.
Le Wyss Institute est le département de bio-ingénierie de l’université de Harvard. Fondé en 2005, sa mission consiste simplement à appliquer les méthodes et savoirs de l’ingénierie pour résoudre des problèmes médico-biologiques. Ce laboratoire est notamment à l’origine de Root, le robot qui apprend le code informatique aux enfants, mais également de nombreuses inventions en bio-ingénierie comme l’exosquelette ExoSuit de l’armée américaine.
Imprimer de minuscules pièces en 3D sans besoin d’un quelconque support auxiliaire est le pari d’une équipe de bio-ingénieurs du Wyss Institute d’Harvard. Dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les chercheurs Mark Skylar-Scott, Jonathan Lewis et Suman Gunasekaran ont récemment dévoilé une nouvelle méthode d’impression 3D en métal grâce à une technique par laser. Dans le papier, les bio-ingénieurs montrent comment une telle invention pourrait trouver une multitude d’applications, que ce soit dans l’électronique souple, les écrans, les capteurs ou bien les antennes. Leur méthode combine un injecteur d’encre constitué de nano-particules métalliques avec un laser qui recuit ponctuellement le métal pour imprimer des éléments métalliques “à la volée”. Cette technique d’impression laser permet de produire des structures métalliques conductibles, des connexions souples, des ressorts ou bien des architectures qui se soutiennent elles-mêmes, tout cela en miniature évidemment.
Une technique révolutionnaire qui rassemble les “prérequis mécaniques pour fabriquer des objets en plein air, permettant ainsi de générer des structures curvilignes complexes autoporteuses” explique les chercheurs dans l’article. Car la principale caractéristique de cette avancée technologique, c’est sa capacité à faire fi des contraintes imposées par la nature même des matériaux rigides comme le métal. A tel point qu’elle permet d’imprimer des structures rigides mais de manière souple. De quoi fabriquer une multitude de pièces métalliques miniatures aux formes aussi variées que l’imagination humaine le permet.
Lien vers l’article de recherche.
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