Le livre passionnant, de Serge Tisseron vient de paraître chez Albin Michel. Pour lui, l’empathie artificielle n’est plus vraiment de la science-fiction : « Il est urgent d’y réfléchir et de préparer nos enfants au monde de demain. » A lire absolument pour découvrir ce qui nous attend sans doute si nous n’y prenons très vite garde…
Serge Tisseron, psychiatre et psychologue, vient de publier Le Jour où mon robot m’aimera. Il y fait preuve de beaucoup d’enthousiasme pour les robots, multipliant en revanche, les inquiétudes liées aux conditions de leur apparition, l’absence de repères, de balises et d’éducation du public. Au fil des pages, l’auteur appelle de ses vœux un modèle de compréhension des robots, intégrant plusieurs dimensions qui, jusqu’à présent, dans l’Histoire de l’humanité, étaient toujours séparées.
© JL Bertini
Morceaux choisis
« Les robots nous encouragent à notre insu à valoriser comme « reposantes » les relations correspondant au cahier des charges d’une socialisation policée et sans surprise. Autrement dit, le risque est que l’homme finisse pas attendre de ses semblables qu’ils se comportent comme des robots. »
« La révolution numérique nous a imposé de penser autrement le rapport aux savoirs, aux apprentissages, à l’identité, à la sociabilité, au temps et à l’espace. Mais ces bouleversements ne sont rien à côté de ceux que va nous imposer demain la proximité des robots. »
« Si l’éducation tient une part importante dans la capacité à gérer les pièges des robots ou des objets interconnectés, elle n’est évidemment pas suffisante à elle seule pour nous protéger de toutes les dérives possibles. »
« Les experts de Google prévoient que l’intelligence artificielle sera, en 2045, un milliard de fois plus puissante que tous les cerveaux humains réunis. »
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