Les batteries lithium-soufre pourraient être le remplacement des batteries actuelles. Malheureusement, elles ont un défaut de taille, leur durée de vie est extrêmement limitée. Mais des chercheurs du LITEN, le Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les nanomatériaux, un institut du CEA, ont réussi à contourner les limitations des batteries.
Le LITEN est un laboratoire dont la mission est de “soutenir l’effort français de diversification énergétique par une meilleure intégration des énergies renouvelables notamment pour les besoins en énergie du transport, de l’habitat et participer à l’amélioration de la compétitivité des entreprises.” Or, c’est exactement ce qu’ont fait les chercheurs du laboratoire en réussissant à mettre au point des batteries au lithium-soufre longue-durée.
D’après le site du CEA, les batteries lithium-soufre auraient une autonomie qui représente environ trois fois celle des batteries en lithium-ions qui sont présentes partout dans notre environnement. Et cela pour une batterie de la même taille. Cela explique que les batteries lithium soufre soient utilisées dans des domaines où beaucoup d’énergie est nécessaire malgré une taille de batterie réduite. Toutefois, elles ont une durée de vie limitée.
Selon le CEA, “pendant la décharge, le soufre issu de l’électrode positive se dissout dans l’électrolyte liquide chargé de faire passer les ions d’une électrode à l’autre. Au cours des cycles de charge-décharge de la batterie, l’électrode négative de lithium se corrode et une couche isolante se dépose sur l’électrode positive de soufre, ce qui augmente sa résistance électrique et fait chuter l’énergie restituée de la batterie.” Afin de résoudre le problème de la durée de vie les chercheurs ont découvert deux astuces.
La première consiste à profiter de la propriété de solubilité du lithium-soufre et l’ont placé directement dans l’électrolyte. L’électrode positive en devient donc liquide et on parle de catholyte. La seconde astuce consistait à augmenter la surface active du collecteur de courant de l’électrode positive. Pour cela les chercheurs ont utilisé des tapis de nanotubes de carbone, déposés sur un feuillard d’aluminium. Et grâce à ces deux innovations, les batteries contiennent une densité d’énergie plus importante et un régime de décharge plus important.
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