L’impression 3D et les prothèses semblent avoir un avenir commun tout tracé. Il y a quelques semaines, Easton LaChappelle, un américain de 19 ans, avait dévoilé sa prothèse de main myostatique, inspirée du robot InMoov, dont il avait rendu les plans open-source. Il n’est toutefois pas le seul à avoir travaillé sur la question, puisque la startup Open Bionics a récemment dévoilé une prothèse de main imprimable en 3D pour une fraction du coût des prothèses actuelles.
Tout est parti d’une question que Joel Gibbard, un anglais originaire de Bristol et le fondateur d’Open Bionics, s’est posé alors qu’il était adolescent. A cette époque, il touchait déjà à la robotique et s’est demandé ce qu’il ferait s’il perdait une main. Pourrait-il continuer à bâtir des robots avec une seule main ? Selon lui, “l’aspect le plus important dans le fait de continuer à m’amuser avec la robotique et de construire des choses était d’utiliser mes mains. J’ai donc pensé qu’il serait intelligent de concevoir une main robot afin de pouvoir l’utiliser si je devais perdre une main.”
8 ans plus tard, Joel Gibbard a présenté sa prothèse de main, utilisable par des personnes amputées ou nées sans main. La conception de la main est personnalisée selon l’utilisateur. Une modélisation du bras qui sera équipé est créée grâce à logiciel de scanner 3D. La structure rigide de la main, en nylon, et la peau artificielle, faite en plastique caoutchouteux et solide, sont ensuite imprimés simultanément. Le reste de la prothèse est constitué de câbles en acier qui actionnent les doigts. La prothèse pèse environ le poids d’une main humaine.
La prothèse fonctionne grâce à des électrodes médicales attachées au bras. Lorsque les musclent se tendent ou se relâchent, un signal électrique est tançais aux capteurs qui relaient le mouvement désiré à la prothèse. Il y a un léger délai avant que la main ne réagisse, cela, afin d’éviter des mouvements involontaires. Selon Joel Gibbard : “Vous ne voulez pas être en train de tenir une tasse de thé et que [la prothèse] le fasse tomber. Il faut donc être sûr que la prothèse ne réagisse qu’à une certaine quantité d’informations.
Les prothèses sont composées de deux parties distinctes : la main robotique et le “fourreau” avec lequel la prothèse est fixée au bras. Chaque prothèse est personnalisé, puisqu’une photo de la deuxième main de l’utilisateur est prise et la prothèse est conçu en suivant la même morphologie. Pour Joel Gibbard, ce processus n’est pas bénin, puisque “c’est très important pour les personnes amputées. Elles aiment que la prothèse soit une partie d’eux-même. Ce n’est pas une main robot, c’est leur main robot.”
Bien que M. Gibbard ait fourni les plans d’impression de sa prothèse sur Internet, cela ne lui suffisait pas. Il s’agissait toujours pour lui de fournir des prothèses à bas coûts aux personnes amputées, mais la façon de faire avait changé. Il s’agissait désormais de créer une entreprise viable capable de fournir les prothèses, d’assister les utilisateurs et de continuer à développer les technologies. L’année dernière, Open Bionics, la startup de Joel Gibbard, a vécu son premier succès lorsque Daniel Melville, un jeune homme né sans main droite, a pu, grâce à une prothèse en état de marche, serrer la main à son frère pour la première fois.
L’entreprise compte mettre son produit en vente l’année prochaine. Une prothèse Open Bionics devrait coûter environ 2 000 £ (2 800 €) contre entre 20 000 et 80 000 £ (entre 28 000 et 115 000 €) pour une prothèse classique actuellement.
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