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Contrôler des robots grâce à des bactéries

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Dans un article publié le 16 juillet, Waren Ruder, un chercheur de Virginia Tech, a démontré qu’il était possible de créer des robots capables d’utiliser des bactéries comme cerveaux. Un hybride organique et non organique qui pourrait ouvrir la voie à de nombreuses recherches médicales et scientifiques.

Selon M. Ruder, l’équipe était “en train de chercher à savoir, grâce au modèle mathématique, s’il était possible de créer un microbiome (l’espace dans lequel vivent plusieurs sortes de bactéries) dans un hôte non-organique et de contrôler cet hôte grâce au microbiome”. Et ils ont découvert que “les robots peuvent en effet posséder un cerveau fonctionnel”. Afin de conduire des tests, Waren Ruder a entamé la construction de robots capables de lire les niveaux d’expressions génétiques bactériennes d’une bactérie Escherichia Coli en utilisant des microscopes fluorescents miniatures.

Les résultats de l’étude n’ont pas des implications limitées à la robotique, puisqu’ils devraient permettre plusieurs avancées. Dans la recherche bactérienne, ils s’ajoutent à toutes les études qui supposent que les bactéries influencnte notre santé, notre humeur et surtout notre comportement. Cette théorie se rapproche de tests réalisés en laboratoire durant lesquels le comportement d’accouplement de drosophiles avait été modifié en utilisant des bactéries. Un test similaire avait prouvé que des souris ressentaient moins de stress une fois qu’on leur avait implantées des probiotiques, c’est à dire des micro-organismes vivant comme des bactéries.

Lors de l’étude, les bactéries devenaient vertes ou rouges pour afficher leur circuit génétique, selon ce qu’elles avaient ingéré. Le robot quant à lui, était équipé de capteurs et d’un microscope miniature lui indiquant où aller et à quelle vitesse selon le pigment et l’intensité de la couleur. Le modèle mathématique a également révélé des fonctions surprenantes. Ainsi, alors que les bactéries dirigeaient le robot vers de la nourriture, celui-ci a marqué un arrêt avant de rapidement s’en approcher, ce que les auteurs de l’étude ont qualifié de comportement classique de prédateur chassant une proie.

Waren Ruder espère que ce modèle aidera le domaine de la biologie synthétique à se démocratiser. Il aimerait que, “dans le futur, des robots rudimentaires et des E. coli, qui sont déjà régulièrement utilisés séparément dans les salles de classes, soient reliés grâce à ce modèle pour apprendre aux élèves, de l’école primaire jusqu’au doctorat, les relations entre les bactéries et les autres organismes.”

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