Les fibres de carbone sont un matériau ultra-léger et extrêmement résistant. Celui-ci est utilisé dans plusieurs domaines, allant de l’aéronautique à la construction automobile en passant par des équipements sportifs ou des instruments de musique. Ce n’est donc pas une surprise si beaucoup d’entreprises considèrent ce matériau comme le futur de l’impression 3D.
Dans le cadre de son projet de fin d’études, Basia Dżaman, une étudiante polonaise de la School of Form, une école de design polonaise, a modifié un bras robotique de KUKA afin de l’utiliser pour tisser avec des fibres de carbone. L’étudiante en design a commencé par fabriquer des pièces grâce à une imprimante 3D. Une fois ces pièces installées sur le robot industriel, celui-ci peut tisser un fil en fibres de carbone selon le modèle programmé par l’opérateur. En plongeant le fil dans de la résine avant le tissage, celui-ci se solidifie comme le ferait des fibres en carbone classiques.
Basia Dżaman a conçu les pièces 3D avec le logiciel Rhinoceros, qui permet de modifier le modèle de chaque pièce selon les mailles désirées par l’opérateur. Chaque pièce a été imprimée en 3 à 5 heures. Pour son projet de fin d’études, Basia Dżaman a utilisé le bras robotique pour réaliser des mailles polonaises traditionnelles, appelées “snutki”. Malgré l’intérêt industriel assez limité de ces mailles, ce projet ouvre de nouvelles possibilités dans la production d’objets en fibre de carbone. Pour Basia Dżaman, ce projet “s’est montré assez polyvalent et ouvre plusieurs pistes d’explorations pour le futur”.