Une des difficultés lorsque l’on est face à un robot est de savoir ce qui se passe dans sa tête. Certains sont dotés d'expressions faciales, c'est vrai, mais selon une équipe de recherche japonaise cela ne suffit pas à en faire des robots suffisamment proches de l’homme.
Il a été démontré que les robots pourvus de vrais visages ou utilisant une interface visuelle sur laquelle est affichée un visage mettent plus à l’aise la personne qui interagit avec le robot. D’autant plus lorsque ce visage ressemble à un visage d’humain. Ces robots savent nous faire comprendre quand ils sont joyeux ou tristes par des mouvements de leurs membres (bras ou tête) ou par la représentation visuelle de leurs sentiments sur leur visage.
Mais les expressions du visage ne suffisent pas toujours à retranscrire pleinement les émotions. Dans certains cas, elles ne sont pas suffisamment explicites ou proches de la réalité. Pour bien faire, les robots devraient pouvoir avoir à leur disposition une plus large palette de sensations et réactions physiologiques, comme par exemple, le fait de transpirer lorsque ces derniers sont anxieux ou de sursauter lorsqu’on les effraie.
Image may be NSFW. Clik here to view.Dr. Tomoko Yonezawa et son équipe de l’université de Kansai, au Japon, ont démarré ce projet de recherche et viennent de présenter les premiers résultats de leur étude. Ils ont déjà développé trois prototypes différents : le premier fait des sursauts lorsqu’il a froid ou lorsqu’on lui raconte une histoire d’épouvante ; un deuxième prototype est une tête robot qui arrive à « transpirer » ; le troisième, surnommé Breatter, utilise un ventilateur pour expulser de l’air lorsqu’il parle. Plus ce dernier parle fort, plus de l’air sort de sa bouche. Lorsqu’il murmure cela paraît également plus réaliste.
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Les voies que ce groupe de recherche japonais est en train d’explorer a très peu été empruntée jusqu’à maintenant. Comme dit précédemment, les scientifiques ont toujours cherché à rendre les robots plus humains en imitant nos comportements ou nos expressions faciales. Mais c’est la première fois qu’une équipe s’attaque à nos réactions physiologiques, disons, moins rationnelles.
Le Dr. Yonezawa pense que comme les humains, les robots pourront un jour communiquer de vrais sentiments, ceux que l’on ne peut pas cache, ceux qui parfois sont contradictoires avec notre expression du visage et qui révèlent alors notre vraie état. Si les travaux aboutissent, il se pourrait qu’un jour les robots puissent nous paraître plus sincères, plus humains, plus proches de nous.