Des dirigeants d’entreprise, dont Elon Musk, le patron de Tesla, ont adressé une lettre ouverte à l’ONU pour mettre en garde contre les dangers des armes autonomes.
Les robots tueurs n’ont pas la cote et on peut le comprendre. Pas moins de 116 dirigeants d’entreprises spécialisées dans l’intelligence artificielle viennent d’écrire une lettre ouverte à la Convention des Nations unies sur les armes. Ce courrier a été diffusé dimanche dernier par le Future of Life Institute, organisme non lucratif basé aux États-Unis connu pour s’exprimer sur les méfaits possibles de la technologie
Extrait : « Les armes offensives autonomes permettront des conflits armés à une échelle jamais vue auparavant et à des vitesses difficiles à concevoir pour les humains (…). En tant qu’entreprises mettant au point les technologiques d’intelligence artificielle et de robotique qui pourraient être détournées pour développer des armes autonomes, nous nous sentons particulièrement responsables pour tirer le signal d’alarme (…). Elles peuvent être des armes terrifiantes, des armes que des dictateurs et des terroristes utilisent contre des populations innocentes, et des armes piratées à des fins funestes (…). Nous n’avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois ouverte cette boîte de Pandore, elle sera difficile à refermer. C’est pourquoi nous [vous] implorons de trouver le moyen de nous protéger de ces dangers ».
Parmi les signataires originaires du monde entier, figurent Elon Musk, patron du constructeur de voitures électriques et partiellement autonomes Tesla, et de l’entreprise spatiale SpaceX, ou encore Mustafa Suleyman, de la société britannique DeepMind, détenue par Google et spécialisée dans l’intelligence artificielle.
Cet appel a été lancé à la veille de la Conférence internationale conjointe sur l’intelligence artificielle qui avait lieu lundi à Melbourne, en Australie. Selon Mary-Anne Williams, professeure à l’Université de technologie de Sydney, « les pertes potentielles de vies humaines dissuadent de commencer ou d’aggraver un conflit. Mais quand les principales victimes sont des robots, le facteur dissuasif change complètement et la probabilité d’un conflit augmente ».
Des réunions sur le sujet devraient avoir lieu dès novembre prochain au sein de l’ONU à Genève, qui se penche depuis 2013 sur ce type d’armes. En 2015, plusieurs milliers de chercheurs et de personnalités avaient déjà lancé un appel pour l’interdiction des « armes offensives autonomes ». Membre du Future of Life Institute, à l’instar de l’astrophysicien britannique Stephen Hawking, Elon Musk met régulièrement en garde contre les dangers de l’intelligence artificielle.
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