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Le champion, c’est Buddy

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La start-up Blue Frog Robotics était au salon Viva Technology pour présenter Buddy, son désormais célèbre robot compagnon.

Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Buddy est un robot compagnon connecté intelligent développé par la start-up francilienne Blue Frog Robotics. Conçu pour faciliter la vie, la rendre plus sûre et ce toujours avec une touche de plaisir, ce compagnon est très utile pour le divertissement, la sécurité, la domotique, l’aide à la personne et l’éducation en général. Entretien avec le fondateur et président Rodolphe Hasselvander, en direct du salon Viva Tech 2017.

vivatech-bluefrog-fdacheux Rodolphe Hasselvander, fondateur et président de Blue Frog Robotics.

Pour beaucoup d’observateurs, vous êtes la sensation de l’année ! Comment le prenez-vous ?
On le prend bien. On est assez visible donc forcément c’est bien. Après cela met la pression aussi car du coup tout le monde attend le produit avec impatience. Nous sommes super fiers. Nous avons commencé il y a peu. Voir que nous commençons à représenter une des figures de proue de la robotique française, forcément ça fait toujours plaisir.

Selon vous, pourquoi Buddy plaît autant ?
En premier, on ne va pas se mentir, c’est le design du robot, son côté cute, mignon, sympa. Ce qui était d’ailleurs le parti pris lorsque nous avons créé Blue Frog. Au-delà même de la robotique, c’est comment créer la meilleure interface homme-machine. Et pour nous, cette interface passe par de l’empathie, un lien émotionnel, etc. Tout cela, on l’a vraiment bien réussi. Après, le coût (1290 euros) est accessible par rapport à tout ce qui existe actuellement. Il n’y a pas d’autre robot à ce tarif. Et puis la capacité de pouvoir avoir différentes applications.

C’est-à-dire…
Ce n’est pas juste un robot d’éducation ou un robot de sécurité. C’est un robot qui va pouvoir faire tout cela. C’est plus compliqué à expliquer en terme de marketing car il faut réussir à trouver ce qui va plaire à chacun. Mais cette capacité d’avoir un robot accessible, mignon et avec qui on peut se projeter dans la maison et qui fait pas mal de choses, c’est cela qui plaît.

Autant chez les jeunes que les personnes âgées ?
C’est assez rigolo car on pourrait penser que ce sont que des geek qui ont acheté Buddy alors que pas du tout. A travers notre campagne de préventes, on remarque que nous avons vraiment réussi à démocratiser la robotique. Nous avons des gens qui ont 75 ans et qui sont allés sur Indiegogo pour acheter le robot car ils se voient bien vivre avec. C’est quand même le premier robot avec lequel ils peuvent se projeter.

Combien de robots avez-vous pré-vendu ?
Nous avons pré-vendu près de 1300 robots. Nous sommes censés les livrer cette année. Nous avons demandé à tous ces gens-là pourquoi ils avaient acheté Buddy. Ce qui ressort, c’est la sécurité, la capacité de contrôler la domotique et les objets connectés, ainsi que la téléprésence. Ce qui plait, c’est qu’ils peuvent justifier leur achat. C’est-à-dire le prendre pour leurs gamins afin qu’ils apprennent des choses avec. Et en même temps le prendre pour eux, pour s’en servir par exemple pour garder la maison ou faire de la téléprésence.

Combien d’applications possède Buddy ?
Il a une dizaine d’applications embarquées, avec la possibilité d’en télécharger d’autres qui seront sur notre lab store. Certaines sortiront en même temps et d’autres au fur et à mesure. Nous avons déjà des partenaires qui travaillent sur la réalisation de contenus et d’applications pour le robot.

De quels partenaires parlez-vous ?
Nous discutons avec Ubisoft, Nathan, Fleurus, Somfy, Hoomano, One Point et d’autres start-up qui font des histoires interactives ou telles que BioViva qui fait des jeux de cartes pour adulte. Cela va nous permettre de disposer d’un large catalogue d’applications dès son lancement et de répondre de façon optimale aux attentes du grand public et des professionnels dans les domaines du loisir, de l’éducation, de la sécurité, du confort et de l’assistance.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour les mois à venir ?
Commencer à vendre en plus grande quantité. C’est-à-dire plusieurs dizaines de milliers de robots. Buddy sera principalement fabriqué en France. Nous avons finalisé toutes les études d’industrialisation. On veut vraiment faire un produit qui répond aux standards grand public. Nous avons été en Chine pour voir tous les sous-traitants et valider notamment les capteurs de moteur. Désormais, tout est figé au niveau de la maintenance, du suivi. On travaille actuellement sur le lancement de la chaine de fabrication, pour vraiment commencer à faire du volume. Et puis si ça marche, on commencera ensuite à travailler sur les futurs petits frères ou grands frères de Buddy.

Vous êtes l’ancien directeur du Centre de Robotique Intégrée d’Ile-de-France. Qu’est-ce qui vous a poussé à monter votre propre business ?
Je veux faire ça depuis l’âge de 7 ans. Quand j’étais à l’école primaire, on me demandait ce que je souhaitais faire plus tard. Je répondais ingénieur en robotique ou archéologue. J’ai choisi le premier, pour pouvoir créer mon petit robot. C’est avec cette idée-là que je suis entré au CRIFF au départ. C’était vraiment un laboratoire de robotique privé orienté btob. Là-bas, j’ai commencé à faire pas mal de robots sur l’assistance, comprendre comment un robot pouvait vraiment aider les gens, quelles étaient les limites. Et donc il y a plus de trois ans, je me suis dit que j’avais à peu près compris quel type de robot pouvait marcher. J’ai estimé qu’il ne fallait pas forcément être trop ambitieux à faire des robots avec des jambes, des bras, car à court terme cela ne sert à rien. Cela coûte cher et on ne sait pas bien faire. Donc la question était : comment faire un robot mignon, sympa et avant tout utile ? Ensuite j’ai observé tous les progrès effectués par les écosystèmes d’application. Aujourd’hui, tout le monde sait se servir d’une tablette. Alors je me suis dit que le timing était bon.

Pour conclure, quel regard portez-vous sur la robotique française ?
On analyse qu’il y a beaucoup de choses qui se font. Maintenant je pense qu’il faut encore aller plus loin car j’ai un peu tendance à penser qu’on parle beaucoup sans trop de concret. Typiquement, le programme du plan francilien est trop orienté recherche. Je crois qu’il est temps d’entrer dans le vif du sujet, c’est à dire comment faire du business avec de l’IA. Je pense qu’il faut encore faire davantage, afin de réaliser une vraie communauté autour de l’IA et de la robotique. C’est déjà bien parti.

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