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GE accélère le développement de l’impression 3D avec Arcam et SLM

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L’américain General Electrics poursuit sa mutation en groupe digital industriel et met la main sur deux sociétés européennes d’impression 3D. Montant total de l’opération ? 1,4 milliards de dollars.

Deux compagnies européennes sous pavillon américain

L’ambition de General Electrics ? Devenir l’un des leaders de l’impression 3D.  Et l’américain vient de s’approcher encore un peu plus de son objectif en mettant la main sur deux entreprises européenne spécialisées dans la fabrication additive. A savoir, SLM Solutions et Arcam AB.

La première est une société européenne basée en Allemagne et pionnière de la fabrication additive industrielle. Fondée aux alentours de 1860 en Bolivie, Aramayo Bismuth a progressivement gagné le marché européen à travers ses différentes branches (en France, Italie, Espagne, Biélorussie…), tantôt appelées MCP, tantôt MTT, avant de séparer définitivement ses activités en 2010. Elle s’affiche notamment comme la première entreprise à être parvenue à imprimer des pièces en titane et en aluminium sur une machine Selective Laser Melting (SLM).

Quant à la seconde, elle est née en Suède à l’aube du nouveau millénaire et se spécialise depuis 1997 dans la conception de composants imprimés en 3D à destination de l’aérospatiale. Elle développe ainsi plusieurs modèles d’imprimantes fonctionnant sur le principe de  l’Electron Beam Melting (EBM), de même que des matériaux métalliques spécifiques à cette industrie.

Avec ces deux sociétés, General Electrics entend mettre la main sur deux savoir-faire reconnus mais différents, l’un étant spécialisée dans l’EBM et l’autre dans le SLM.

L’offre de rachat a été déposée par la filiale germanique du groupe américain. Pour se rapprocher de SLM Solutions, GE German Holding a annoncé vouloir offrir 38€ par action, soit un total de 683 millions d’euros, et ce pour obtenir 31,5% de son capital. Quant à la société suédoise, l’offre se veut encore plus alléchante puisqu’elle est estimée à 614 millions d’euros. Selon Les Echos, cela représente un bond de 53% par rapport à la valeur de clôture d’Arcam lundi soir.

Montant total de l’opération ? 1,4 milliards de dollars, soit plus d’1,2 milliard d’euros. Une somme qui vient s’ajouter aux 1,5 milliards d’euros déjà déboursés dans le domaine depuis 2010. Un investissement qui lui aurait permis de déposer plus de 340 brevets rien que dans la technologie de poudre de métal, et de créer son premier mini-moteur d’avion imprimé en 3D. En juillet dernier, sa branche Aviation a lancé le premier composant imprimé en 3D pour le moteur LEAP de CFM International (alliance Safran/GE).

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Réduction des coûts

Si GE se lance de plain-pied dans la fabrication additive c’est parce que, comme toute entreprise, elle croit dans la capacité de réduction des coûts de production de cette technologie. Convaincue que la diversité de ses activités lui donne un savoir-faire industriel multiple et que chacune de ses branches pourra profiter de la souplesse de cette technologie.

La conquête de la fabrication additive par l’industriel américain s’est faite en plusieurs étapes symboliques : le 5 avril 2016, ouverture d’un centre de R&D sur la fabrication additive à Pittsburg (Pennsylvanie) pour un côut de 40 millions de dollars. Le Center For Additive Technology Advancement réunit 50 ingénieurs de GE qui doivent expérimenter de nouvelles méthodes et matériaux de fabrication pour les huit branches du groupe.

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Une vingtaine de jours plus tard, GE inaugurait son Advanced Manufacturing Works à Greenville. Une usine à la pointe de la technologie et comportant toutes les machines nouvelle génération : robots, connectivité, imprimantes 3D… Le tout pour un coût estimé à 400 millions de dollars.

C’est ce mois précis qu’il avait choisi pour sortir son livret blanc vantant les mérites de l’industrie 4.0 et de la fabrication additive. Ce même mois d’avril durant lequel il ouvrait un autre complexe dédié aux nouvelles méthodes de fabrication à Pune, en Inde. Un immense complexe s’étendant sur 27 hectares et employant un peu plus de 4000 personnes.

Et pour finir de chapeauter son repositionnement en tant qu’acteur majeur de l’impression 3D, GE a donc mis la main sur deux nouvelles sociétés européennes qui seront placées sous la tutelle de Dabid Joyce, CEO de la branche Aviation du groupe. « La fabrication additive propulsera de niveaux inédits de productivité pour GE, ses clients, et le monde de l’industrie en général » a commenté Jeff Immelt, CEO de GE. Les experts du géant américain espèrent faire grimper la valeur de ce business à au moins 1 milliard de dollars d’ici 2020, de même que des économies de production se chiffrant entre 3 et 5 milliards sur les dix prochaines années.

D’après GE, l’expertise des deux nouvelles entreprises profitera à la fois du et au réseau global de GE tout en restant basées en Europe.

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