Le fabricant chinois poursuit son échappée et tente par tous les moyens de ravir la première place au français Parrot. Pour cela il s’engage dans le drone professionnel.
Qu’est-ce qui arrive lorsque l’on croise deux des meilleurs fabricants dans leurs domaines respectifs ? D’un côté on a le puissant drone M600 de DJI, et de l’autre, la qualité d’image des caméras de Hasselblad. Et on obtient l’un des engins de tournage les plus innovants et les plus coûteux du marché.
La qualité photo de Hasselblad
Spécialiste des caméras de formats moyens, le fabricant historique d’appareils photo a récemment travaillé avec Sony, avec qui il a sorti un premier appareil compact, le Sony Cyber-shot DSC-RX100. Du reste, la collaboration a principalement porté sur le redesign de produits existants.
Le suédois vient de lancer une toute nouvelle gamme de lentilles, baptisée A5D. Une gamme qui va du 40 à 80 megapixels mais qui tire son épingle du jeu surtout grâce aux capacités optimisées de ses lentilles dans des formats réduits. Elle combine donc au maximum qualité et praticité. Mais cette nouvelle gamme se démarque par une autre caractéristique : elle a été conçue pour intégrer des systèmes aériens. Ces appareils sont avant tout destinés aux opérations de cartographie et de surveillance. Pour cela, elle a cherché à trouver le meilleur système de synchronisation multi-caméra possible. Aussi, son système permet de synchroniser jusqu’à 8 caméras en moins de 20 miro-secondes. Indispensable pour assurer une prise de vue de qualité, chaque image pesant entre 50 et 80 mégaoctets selon le modèle, qui pèse environ 1,3 kg.
En prime, chaque appareil peut être équipé d’un filtre infra-rouge, pour capturer des images infra-rouges et satisfaire aux besoins d’observation ultra-précises, environnementale comme agricole. Enfin, un système innovant anti-vibrations assure que tous les capteurs restent parallèles entre eux en permanence.
Une prise de vue professionnelle qui s’accompagne enfin du Phocus SDK, le kit de développement de Hasselblad qui permet aux utilisateurs de traiter eux-mêmes leurs images afin de garantir une qualité idéale pour chaque profil.
Et l’expertise aérienne de DJI
Fort de son expertise en drones de loisirs, le chinois DJI fait un pied de nez aux français de Drone Volt en s’attaquant désormais à l’audiovisuel professionnel, domaine de prédilection du français qui vient de lancer un modèle capable de filmer en 360°.
Le Matrice 600 est la dernière plate-forme volante développée et commercialisée par DJI. Du grand public Phantom, le chinois est passé au très professionnel M600. Un engin destiné aux professionnels de l’audiovisuel et aux industriels, désireux de ne pas laisser échapper le moindre détail lors de leurs opérations de tournage ou de surveillance.
Le modèle s’était illustré dans une vidéo de DJI pour le tournage d’une séquence d’arts martiaux sur fond de Chine traditionnelle avec ses temples et ses robes. Il a été spécialement conçu pour transporter une grande variété de caméras professionnelles pour satisfaire les besoins des différents clients. L’idée, c’est de pouvoir passer du mode aérien à terrestre d’un simple claquement de doigts. Peu importe la taille de caméra, elle peut venir se clipser très facilement sur l’engin volant. Le système d’attache, le Ronin-MX, est compatible avec les petites caméras GH4 jusqu’aux gros calibres RED. Et plus récemment, avec le fameux A5D de Hasselblad.
Fin 2015, le chinois acquérait une partie de Hasselblad, et le CEO de DJI avait alors déclaré “qu’avec ce partenariat, nous allons combiner nos forces pour pousser encore plus loin les frontières du possible en matière de technologie“. Chose promise, chose due. Quelques mois plus tard, la collaboration accouche d’un nouveau drone de tournage, le M600 – A5D.
Le M600 est présenté comme un modèle globalement plus performant et plus stable (grâce au nouveau stabilisateur de vol A3) que ses prédécesseurs. Avec une portée du signal et un temps de vol allongés.
En bref, il s’agit d’un drone capable de se déplacer jusqu’à 18m/s, à 2500m d’altitude et ce pendant 45 minutes avec ses six batteries. En outre il est capable de voler en stationnaire. Il pèse environ 10 kg. Le plan de vol est programmable au centimètre près pour une prise de vue plus précise que jamais. De quoi prévoir tout une chorégraphie d’arts martiaux en sachant qu’elle sera parfaitement filmée. Côté transmission des images, le tout nouveau Lightbridger de DJI est censé assurer une transmission record aux opérateurs.
Pour le moment aucun prix n’a été fixé pour l’ensemble. Tout ce que l’on sait c’est que le M600 revient à 5300 € sans la caméra.
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