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Une étude très sérieuse de l'
Université de Washington montre que les soldats utilisznt des robots démineurs sur le terrain créent une sorte de relation intime avec leur outil de travail - voire d'attachement - au point de célébrer les funérailles quand leur créature mécanique rendent l'âme.
Julie Carpenter, qui est la doctorante qui a mené cette étude, pense que ce nouveau phénomène pourrait modifier les comportements des soldats sur un champ de bataille. Pour le moment, les robots militaires n'ont rien d'affectueux. Mais si dans le futur, les constructeurs commencent à les rendre plus humains, cela pourrait avoir des conséquences importante sur les personnes.
D'ailleurs, certains sont déjà confrontés à ce genre de robots, puisque les biorobots, ceux qui s'inspirent de formes animales, sont déjà en opération dans certaines unités de l'armée. On pense évidemment au Big Dog, ce
mulet robotisé servant à transporter du matériel militaire et à soulager les troupes. Mais prochainement le Petman, ce
robot humanoïde de Boston Dynamics, sera mis au point et pourra devenir le meilleur compagnon / confident (pourquoi pas ?) du soldat.
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Dans son étude qui se concentre sur les utilisateurs de robots anti-mines, Julie Carpenter se pose la question de la réaction du soldat quand il faudra que son robot aille au combat. Aura-t-il des réticences à risquer la "vie" de son robot ? Hésitera-t-il au moment de l'envoyer "au charbon" ? Bien que les soldats interrogés disent pour l'instant le contraire, il faut s'attendre à ce genre de réaction. Il s'agit de leur outil de travail personnel, ils le pratiquent au quotidien, le connaissent par coeur, se fient à lui, lui font entièrement confiance. Et grâce à lui, ils risquent moins leur propre vie. Il est normal que des liens un peu spéciaux se créent entre eux. Vous ne croyez pas ?
Des soldats en deuil après la mort de leurs robots
Dans l'étude on peut lire que certains soldats considèrent que leurs robots ont une personnalité à part entière et que certains observeraient même le deuil si leur instrument s'endommageait à cause d'un explosif.
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Beaucoup d'entre eux les appellent par un prénom, souvent celui d'une célébrité ou celui de leur femme ou de leur fiancée. Mais attention, jamais celui d'une ex ! Certains écrivent même ce nom sur le robot à l'aide de peinture.
Quand un soldat perd son robot, le premier sentiment qu'il éprouve est la colère. Il sait qu'il vient de perdre un équipement hautement technologique et coûteux. Mais certains avouent éprouver aussi un sentiment de perte.
Julie Carpenter va faire de cette étude un livre sur l'interaction homme machine. Elle se basera sur ses interviews qu'elle a fait auprès de 23 soldats américains, dont une femme, qui interviennent de près ou de loin dans le déminage de bombes.
Cette étude est à mettre en parallèle avec celle faite par une équipe allemande sur l'
empathie des humains face aux robots. La conclusion, l'homme reste un être sensible face à toute forme de vie qu'elle soit artificielle ou réelle.