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Google obtient deux brevets pour implanter des robots dans les entrepôts

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Le géant américain flirte un peu plus avec l’usine du futur en se voyant récemment accorder deux brevets, déposés fin 2015, pour deux solutions d’automatisation de la logistique d’entrepôts.

Amazon et son célèbre Amazon Picking Challenge -un concours destiné à dénicher les meilleures solutions de préhension d’objets- a du souci à se faire. L’un de ses concurrents directs dans la course à l’automatisation des services et des tâches, le géant Google qui officie, entres autres, dans la voiture autonome, entend bien apporter son grain de sable à l’édifice. L’entreposage et la logistique constituent l’un des domaines les plus régulés, les plus chronométrés et optimisés qui existent, à tel point qu’il s’agit de l’un des secteurs pour lequel l’automatisation connaît une implémentation progressive mais inéluctable.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la préhension demeure l’un des domaines les moins bien conquis de la robotique. Non pas que nous ne sachions pas le faire, mais plutôt que nous ne savons pas comment le faire aussi bien qu’avec nos propres mains… De nombreuses compagnies et universités s’activent donc à développer des mains de préhension de plus en plus précises et habiles. Dernier en date, cet étonnant robot de Carnegie Mellon qui recourt au machine learning et au sens du toucher pour apprendre à mieux saisir des objets aux formes variées et inconnues. La liste est encore longue, car les solutions se multiplient et chacun se targue d’avoir réalisé des avancées majeures. Mais l’histoire de la préhension est déjà vieille et remonte au moins jusqu’aux robots mécaniques d’après guerre du professeur Ray Goertz qui permettaient de gérer les matériaux radioactifs à distance. Les progrès réalisés dans ce domaine pourraient néanmoins bientôt permettre d’intégrer d’habiles robots dans nos entrepôts.

Le géant de Mountain Views vient tout juste de se voir accorder deux brevets, déposés en septembre et novembre 2015. Le premier, déposé par Rohit Ramesh, James Kuffner et Julian Mason, porte sur la supervision d’une cartographie dynamique pour une flotte de robots, et le second, déposé par Julian Mason et Kurt Konolige, porte sur le développement d’une flotte de robots à positionnement visuel. Le but ? Concevoir, d’une part, des robots qui peuvent collaborer entre eux pour exécuter les principales tâches de logistique, et d’autre part, d’assurer que le tout fonctionne de concert, sans accrocs ni dangers.

plan de l'éco-système robotisé de logistique de Google

En clair, Google dépose une technologie permettant de cartographier efficacement et dynamiquement un environnement prédéfini et propice aux déplacements d’une flotte de robots travailleurs, où chaque chaque appareil serait relié à un réseau interne calculant les données et les redistribuant afin de s’assurer du bon déroulement des opérations.

Ces opérations incluant notamment la manipulation d’objets par un ou plusieurs des robots, la cartographie doit évoluer en temps réel en fonction des déplacements de ces derniers, mais également, en fonction de leur feuille de route préalablement établie. Car pour fluidifier le trafic et le travail de ces robots, cela implique que les trajectoires de chaque robot et de chaque objet soit prévisibles et anticipées. Un protocole est donc bien évidemment déterminé a priori, mais – et c’est bien là toute l’originalité du système de Google-, ce protocole peut être amené à évoluer pour s’adapter aux éventuelles modifications.

En ce qui concerne les robots que le géant envisage d’implanter dans les entrepôts du futur, ils comprennent un système de contrôle qui permettrait d’identifier les opérations collaboratives entre plusieurs robots. Ce système de contrôle fonctionnant grâce à des caméras et capteurs devrait permettre aux différents robots impliqués dans l’exécution d’une même tâche non seulement de connaître la position de leurs collègues en effectuant ce que les inventeurs appellent “une poignée de main visuelle” mais aussi, bien entendu, d’adapter leurs mouvements en conséquence.  Si l’on s’en tient au texte du brevet, ce travail collaboratif pourrait aboutir à ce que l’un des robots servent de monte-charge (114 sur le schéma) ou de colporteur (112) tandis que le second (122) serait muni de pinces de manipulation pour saisir les objets que le premier robot lui amènerait.

Avec ces deux brevets, Google dessine les premiers contours d’un avenir tout automatisé, dans lequel des dizaines, voire des centaines de robots occupent tous les chaînons, de la production à la livraison en passant par l’empaquetage et le transport des produits.

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