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Biomimétisme : le remarquable travail d’équipe des robot-cafards de l’Université de Berkeley

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Des chercheurs du laboratoire de recherche en micro-systèmes biomimétiques de l’Université de Berkeley ont mis au point des robots-cafards capables de monter des marches en coopérant.

Le but du laboratoire en milli-systèmes biomimétiques est d’exploiter la richesse du règne animal, de ses mécaniques, de ses locomotions, de ses sens et de ses dynamiques pour améliorer radicalement les capacités de nos micro-robots” peut-on lire dans le paragraphe de présentation du laboratoire de biomimétique de Berkeley.

La coopération, c’est la clé du succès. C’est en somme ce que l’on peut retenir de l’expérience menée par des chercheurs de l’Université de Berkeley en Californie sur des VelociRoACH. Deux petits cafards robotiques de 10 cm sont parvenus à monter des marches, aboutissement d’un travail d’équipe exemplaire et de longue haleine. Pour réussir cette prouesse, les scientifiques se sont inspirés des fourmis sauteuses d’Australie, bien que les robots cafards de Californie ne peuvent grimper que des marches pas plus hautes que leur propre longueur (10cm), pour le moment.

Pour ce faire, les chercheurs ont équipé les VelociRoACH d’une attache magnétique reliée à un treuil disposé sur l’un des robots. D’après leurs expérimentations, les deux robots ainsi reliés sont capables, en joignant leur forces, de soulever le premier robot au-dessus de la marche alors qu’un robot pris individuellement ne peut, au mieux, que s’élever contre la marche sans la dépasser.

Grâce au système de treuil, la petite équipe exerce une force plus grande que le poids de chaque robot tout en étant reliée par une attache magnétique et amovible. Cela se déroule comme suit : le robot de derrière dispose du treuil et de l’attache magnétique tandis que le robot de devant commence à s’engager sur la marche avant de prendre appui sur son collègue. Alors que le premier robot escalade la marche, le second déroule le treuil pour ne pas briser le lien magnétique. En profitant de l’appui sur le robot de derrière, le robot de devant parvient à monter la marche et ensuite à tirer son collègue en rembobinant le treuil. Et voilà, le tour est joué !

Les velociroach montent une marche en coopérant

Toutes ces expérimentations scientifiques n’ont l’air de rien comme ça, mais si l’on combine toutes les expériences menées séparément par les chercheurs et qu’on les applique sur un seul modèle de robot, on obtient alors un super-robot capable de se mouvoir rapidement sur différents types de terrains, d’éviter des obstacles, de les surmonter en les grimpant ou en volant ou bien de tracter une voiture de deux tonnes !

D’après Carlos Casarez et Ronald Fearing, les deux auteurs de l’article de recherche, “les petits robots bio-inspirés devraient pouvoir améliorer l’efficacité de la recherche et des secours en cas de scénario catastrophe (type effondrement de bâtiment). Car les robots de petite échelle peuvent naviguer dans des espaces confinés qui seraient autrement inaccessibles“. D’autant plus que ces robots peuvent désormais être produits dans des matériaux très bon marché. Une rentabilité qui permet leur déploiement en grand nombre pour un coût minimal et ainsi accélérer le processus de quadrillage d’une zone sinistrée.

Lien vers la publication universitaire attachée à la vidéo.

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