La start-up chinoise Zero Zero Robotics a dévoilé hier son tout premier modèle de drone autonome qui permet de prendre des photos à distance et ultra-stables. Hover Camera, ou quand la robotique investit le marché grand public.
La société basée à Pékin, avec des bureaux à Hangzhou, Shenzhen et San Francisco explique la raison de son établissement en Chine : “Se rapprocher des fournisseurs et des fabricants. Une grande partie du travail de R&D consiste à connaître le moindre vendeur, la moindre puce…. A la Silicon Valley, vous avez un accès beaucoup plus limité à ces informations que si vous êtes basé en Chine” confie Meng Qiu Wang, l’un des fondateurs.
La société a été fondée en 2014 par deux anciens étudiants de l’Université de Stanford. Meng Qiu Wang est diplômé d’un master au Carnegie Mellon et d’un doctorat en machine learning à Stanford. Avant de lancer sa propre entreprise, il a fait ses premières armes en tant qu’ingénieur logiciel chez Twitter puis en tant que spécialiste Big Data chez Alibaba. Tony Zhang est diplômé de Stanford en logiciels informatiques.
En même temps qu’elle dévoilait son tout premier modèle de drone appareil photo autonome, l’entreprise a levé 25 millions de dollars auprès de multiples investisseurs parmi lesquels IDG, et les chinois GSR Ventures et ZhenFund. Elle compte désormais près de 80 employés qui travaillent activement sur une large gamme de produits de robotique grand public.
Un drone à la pointe de la technologie
C’est un véritable bijou de technologie. Avec un appareil photo 13 millions de mégapixels et un enregistrement vidéo en 4K, le drone est équipé de technologies dernier cri qui lui permettent de cartographier son environnement en 3D et de s’y mouvoir de façon optimale et fluide. Mais le vrai plus, c’est sa formidable stabilité de vol. A peine lâché dans les airs que le drone stabilise son envol et adopte la meilleure position tout seul, grâce à un sonar et des caméras, qui lui offrent la possibilité de suivre une personne et de la prendre en photo sur 360 degrés.
Jusque là rien de bien nouveau. Des drones caméras qui suivent leur utilisateur il y en a déjà un paquet comme Lily Camera, ou bien Hexo+. Mais il semblerait que Zero Zero ait plus d’un tour dans sa poche. “Notre approche diffère de celles de Lily Camera ou du Phantom 4. Lily utilise surtout un GPS pour vous suivre, ce qui veut dire que vous devez porter un appareil à votre poignet“, ou un smartphone. Pour ce qui est du Phantom 4, “il fonctionne grâce à la computation visuelle, mais repose surtout sur le motion tracking, il peut dobc suivre une voiture. Mais nous, on utilise un système de reconnaissance corporelle et faciale” explique le concepteur du Hover Camera.
Pour ce faire, les ingénieurs de la start-up ont mis au point des algorithmes maison qui tournent sur une carte imprimée ultra-compact et qui fonctionnent sur la plate-forme Snapdragon Flight. Son processeur quad-core Qualcomm Snapdragon lui permet de faire tourner l’intelligence artificielle de façon compacte mais néanmoins rapide. Conçu en fibre de carbone, le drone Hover Camera ne pèse que 238 grammes (juste en dessous du seuil des 250 grammes au delà duquel les drones doivent être enregistrés dans les registres de la Federal Aviation Administration américaine) et mesure 18 cm par 13 cm. Si vous comptez passer à la vitesse supérieure des selfies, il vous faudra débourser 600$. C’est déjà moins que le DJI Phantom 4 à 1400$ ou le Lily Camera dont les prix se situent entre 500 et 1000$. Vous recevrez votre perche à selfies 2.0 à partir des vacances d’été. En attendant, vous pourrez voir le drone à l’oeuvre à la Global Mobile Internet Conference (GMIC) de Pékin, qui commence demain.
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