C’est à Greenville, en Caroline du Sud, que le géant américain General Electric (GE) a inauguré sa première usine digitale, la Advance Manufacturing Works.
Un savoir-faire toujours renouvelé
Décidément, l’électricien américain mise tout sur l’industrie 4.0. Le 5 avril dernier, GE dévoilait sa première usine d’impression 3D, à Pittsburgh en Pennsyvalnie. Pour un coût estimé à 40 millions de dollars, le Center for Additive Technology Advancement (CATA), met à contribution les technologies les plus avancées. L’usine du futur, littéralement. Elle comptera une cinquantaine d’employés qui participeront à l’élaboration des techniques de manufacture de demain. Une manière pour le géant américain, fondé par Thomas Edison en personne, de faire montre de sa position de leader mondial de l’innovation et de l’industrie, et ce, après plus d’un siècle d’existence. Un centre de formation et de recherche destiné à servir à ses nombreuses branches d’activités : électricité, moteurs, médias, prestation de services financiers, fabrication d’appareils ménagers et médicaux…
D’ailleurs, GE en a profité pour sortir son livre blanc sur l’Advanced Manufacturing. Un rapport dans lequel le conglomérat vante les mérites de l’industrie 4.0 sur l’emploi et la productivité et donc sur l’économie, suggérant en outre que plutôt que de supprimer l’emploi, l’industrie 4.0 le transformait. Tout est question de point de vue, ceux dont les qualifications ne correspondent pas à la nouvelle demande d’expertise pourront toujours se frotter pour trouver un emploi.
Ce à quoi GE répond, que pour chaque emploi créé dans l’Advanced Manufacturing, qui sont par définition des emplois hautement qualifiés, des ingénieurs, développeurs et autres programmeurs, il faut compter 3,5 emplois sur la chaîne de production. Le même rapport faisait état de l’impact colossal de l’industrie avancée dans l’économie américaine : avec 25 millions d’emplois et 19% du PIB, l’Advanced Manufacturing est l’un des nouveaux piliers de l’économie américaine.
Une nouvelle usine dernier cri
Le complexe AMW de Greenville s’étend sur plus de 11600 m². GE a d’ores et déjà investi 73 millions de dollars dans cet établissement, et 327 autres millions devraient rapidement suivre. GE a notamment bénéficié d’une taxe amoindrie pour s’établir à Greenville. La taxe “super FILO” prévoit une réduction de la taxation de 10,5% à 4% sur une période pouvant aller jusqu’à 40 ans ! Ainsi, depuis 40 ans que GE a commencé à s’installer dans la région, le groupe emploie plus de 3000 personnes sur près de 14 hectares.
“L’ouverture du complexe AMW est un moment crucial pour nous. Nous allons former une main d’oeuvre qualifiée et promouvoir une culture dévouée tout entière à l’innovation, qui déploiera de nouvelles solutions pour nos clients en termes de productivité et de croissance” a indiqué Steve Bolze, le CEO de GE Power.
Plus de 80 ingénieurs s’y retrouveront pour concevoir les solutions de manufacture de demain. Impression 3D, automation, robotique et connectivité seront leurs moyens d’y parvenir. L’idée est qu’ils soient mis en relation directe avec des outils de fabrication. Des outils qui ont été dévoilés en grande pompe avec la présence du CEO et des élus locaux : un scanner optique 3D pour comparer en temps réel la pièce fabriquée avec son modèle idéal, un Laser Micro Jet pour concevoir des turbines à gaz, un robot autonome capable d’empoigner et de transporter des pièces au sortir des machines et donc extrêmement chaudes, des imprimantes 3D et, cerise sur le gâteau, le tout relié par un système connecté. Kenneth Bishop explique : “Si nous sommes en vacances, ou à la maison, on peut voir exactement ce qui se passe dans l’usine“. En clair, les ouvriers et ingénieurs sont directement reliés à l’usine grâce à leur smartphone et peuvent veiller au bon déroulement de leurs activités manufacturières.
Visite de l’usine AMW en images :
Crédits photos : Gizmag
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