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Les ingénieurs du MIT ont imprimé un robot en 3D avec des composants liquides et solides

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Pour la première fois, les ingénieurs du MIT ont imprimé en 3D un mini-robot quasiment prêt à l’usage en mêlant composants solides et liquides.

Le laboratoire de recherche sur l’intelligence artificielle et la science informatique (CSAIL) est l’un des plus importants du Massachusset’s Institute of Technology. Il compte une centaine de scientifiques, impliqués dans divers domaines allant de l’intelligence artificielle, aux théorie de la computation, en passant par l’étude des systèmes informatiques et le machine learning.

C’est une première. L’hexapode imprimé en 3D développé par une équipe du CSAIL fonctionne avec un moteur unique et hydraulique qui pompe et envoie un fluide dans les membres du robot. Le processus d’impression est unique et ne nécessite aucun assemblage a posteriori. Sorti de l’imprimante, le minuscule robot possède 6 pattes et 12 pompes hydrauliques qui permettent d’activer ses mouvements.

D’après Adam Conner-Simons du CSAIL, la raison pour laquelle on ne voit pas une multitude de robots investir nos rues et nos maisons, c’est tout simplement parce que leur construction prend un temps fou. Il faut concevoir les composants, les assembler pour constituer des membres, puis assembler ces membres pour constituer un robot. Cette toute nouvelle technique d’impression 3D bouleverse tout cette chronologie. Non seulement elle assemble le robot lors de son impression, mais elle prend aussi beaucoup moins de temps, 22 heures au total.

MIT CSAIL robot hydraulique imprimé en 3D

Et le coup de force, c’est que les scientifiques du MIT se sont contentés d’utiliser une imprimante existante. Ils ont piraté une imprimante de la marque Stratasys, celle-là même qui est utilisée par la United Launch Alliance pour fabriquer une fusée spatiale Atlas V.

Tout ce que vous avez à faire, c’est d’ajouter la batterie et le moteur après impression, et vous obtenez un robot qui peut pratiquement marcher en sortant de l’imprimante” a indiqué la Directrice du CSAIL, Daniela Rus, également auteure du projet de recherche. Pour obtenir ce résultat, l’imprimante 3D injecte des “hydrauliques imprimables” par petites gouttes de 20 à 30 microns de diamètre, soit moins que la moitié de celui d’un cheveu. Elle fonctionne par couches et dépose différents matériaux à chaque étape, solidifiés simultanément par une lampe UV. C’est la précision incomparable obtenue par l’impression 3D qui a permis aux scientifiques de fabriquer et de placer avec une incroyable minutie les 8 têtes d’impression et d’obtenir à l’arrivée un système complet prêt à l’emploi et pas seulement des composants à assembler. Les fluides directement incorporés dans le système de pompage permettent ainsi de traduire la pression des fluides en une force mécanique.

Il s’agit donc d’une découverte décisive pour le futur de l’impression 3D. “On passe de l’impression d’éléments passifs à celle de systèmes intégrés actifs” a souligné Hod Lipson, auteur du livre The News World of 3-D Printing. A l’avenir il suffira d’appuyer sur quelques boutons pour obtenir un robot fonctionnel. Et les applications d’un tel procédé sont immenses. Nous vous parlions des robots mis K.O par les radiations de Fukushima, alors mêmes qu’ils étaient censés participer aux réparations du site. Malgré les avantages que représentent les robots sur l’homme dans des situations périlleuses, leur système électronique les empêche toutefois de fonctionner dans certaines conditions, comme à Fukushima. Le système de locomotion hydraulique du MIT pourrait donc s’avérer utile là où pèche l’électronique.

Plus d’informations techniques dans l’article de recherche.

Crédits Images : MIT CSAIL.

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