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L’Université de Pennsylvanie présente Picobug, le mini-drone autonome qui marche et vole

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Le laboratoire GRASP (General robotics, automation, sensing & perception) de l’Université de Pennsylvanie a dévoilé Picobug, un mini-drone autonome à locomotion multi-modale.

Pourquoi se limiter à fabriquer des robots qui roulent, des drones submersibles comme l’Echo Voyager de Boeing, ou des drones aériens comme l’HyDrone de MMC ? Pourquoi ne pas concevoir un robot hybride qui cumule la plupart de ces modes de locomotion ?

Avec son dernier modèle de mini-drone, l’Université de Pennsylvanie donne un sérieux coup de vieux aux µtugs du MIT. Alors que la majorité des robots peuvent combiner deux modes de locomotion similaires (marcher/courir, grimper/voler), le PicoBug est un mini-drone de 30 grammes seulement ( dont un tiers pour la batterie), capable de marcher et de voler ! Avec ses 4 centimètres de haut et ses 11 centimètres de largeur, ce drone carré peut voler à une vitesse de 5 m/s pour une autonomie de six minutes. Au sol, il a toutefois une autonomie beaucoup plus intéressante puisqu’il peut surtout marcher 45 minutes à une vitesse de 0.16 m/s. Picobug est un assemblage de deux parties biomimétiques. La partie supérieure est constituée du picoquadrator Dragonfly (22 grammes) et la partie inférieure de huit pattes adaptées de DASH, le robot cafard issu du labo de l’Université de Berkeley en Californie.

Le vrai plus, c’est que ce robot est autonome. Il suffit de lui donner un point d’arrivée et il se débrouillera pour s’y rendre par ses propres moyens. Muni de capteurs et de caméras, l’algorithme du mini-drone déterminera par lui-même le mode de locomotion adapté à son environnement immédiat. S’il rencontre une obstacle de taille assez conséquente, il lui suffit de passer en mode hélicoptère pour le surmonter ! On savait faire des robots qui marchent, des robots qui volent ou des robots qui naviguent mais rares sont ceux qui cumulent plusieurs modes à la fois. Un défi qu’étaient prêts à relever les ingénieurs du GRASP : “Pour miniaturiser un pilote-automatique à cette échelle sans perte de fonctionnalité, il nous  a fallut parvenir à placer plus de 200 composants dans ce mini-robot”  explique Yash Mulgaonkar, chercheur en chef de l’équipe en charge du projet. Une prouesse technique rendue possible grâce à PopupCAD, une technique d’impression de circuits miniatures développée par leurs collègues du MIT.

L’intérêt premier, c’est l’économie d’énergie. Un drone aérien semble beaucoup plus intéressant qu’un robot qui roule ou marche, mais il consomme surtout beaucoup plus d’énergie. Et son autonomie diminuant en conséquence, il apparaît moins utile dans certaines situations. PicoBug surclasse ainsi ses congénères par sa capacité à surmonter les difficultés de terrain sans compromettre son autonomie. Et cerise sur la gâteau, Picobug peut saisir des éléments avec ses mini-pinces. Une faculté toujours en phase de développement. Mais ses créateurs sont confiants et voient dans ce mini-robot un formidable potentiel d’utilisation : “Picobug peut facilement ramasser des petits objets, d’environ 6mm et d’un ou deux grammes. Avec sa locomotion multi-modale, il peut ramasser un objet au sol puis le livrer à destination en passant par les airs. Ses capacités font de lui un incroyable instrument de livraison, qui, coordonné avec une multitude de semblables pourra s’affairer à construire et déconstruire des infrastructures“. Reste à voir dans quelles circonstances ce petit bijou de technologie pourra faire ses preuves.

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