Avec le programme Dreem, la startup Rythm spécialisée dans les neurosciences et neurotechnologies, a développé un bandeau connecté destiné à améliorer les cycles de sommeil pour des capacités de récupération optimales. Elle vient de lever 10 millions d’euros de fonds.
Un parcours éclatant
Son histoire a tout d’un American Dream. Hugo Mercier, 23 ans, sorti de Polytechnique et de Berkeley, a fondé la startup Rythm en juillet 2014 avec son camarade Quentin Soulet de Brugière pour mener à bien son projet d’études. Elle connaît depuis une expansion rapide.
Et pour cause, ses deux principaux investisseurs ne sont autres que Laurent Alexandre (fondateur de Doctissimo) et Xavier Niel (Free, Iliades). Leur apport financier est estimé à 7 millions d’euros. Le 23 juillet 2014, les deux entrepreneurs en herbe sont reçus à l’Elysée pour avoir remporté le Concours Mondial de l’Innovation dans les catégories Big Data et Médecine Individualisée et reçoivent une aide (par projet) sous forme de subventions pour un montant de 2,2 millions. Aujourd’hui la jeune entreprise compte déjà une cinquantaine de contributeurs, des deux côtés de l’Atlantique. Fort de son expérience scolaire passée à l’Université de Berkeley, Hugo Mercier, a pu nouer des liens et établir un siège à San Francisco.
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Améliorer les performances cognitives pour améliorer la santé
Développer en collaboration avec des médecins de l’Institut supérieur du Cerveau et de la Moelle osseuse (ICM), le bandeau permet de stimuler le cerveau pendant le sommeil pour améliorer la phase de sommeil profond. Ce bandeau connecté “comporte des capteurs pour mesurer l’activité cérébrale, de l’électronique pour analyser l’information en temps réel et un dispositif de stimulation osseuse”, a indiqué le jeune CEO de Rythm.
Le plus de Dreem ? Il analyse l’activité cérébrale plutôt que corporelle. A l’aide d’un système d’électroencéphalogramme, le bandeau détecte lorsque son porteur entre en phase de sommeil profond. C’est à ce moment précis que le bandeau déclenche des signaux sonores pour stimuler l’activité cérébrale et maintenir ce sommeil profond le plus stable possible. De quoi lutter contre le stress ou le diabète et favoriser la régénération des cellules.
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N’ayez crainte. Pas de bluetooth ou de wi-fi pendant la nuit, tout se fait au petit matin pour un sommeil paisible et déconnecté ! Une fois réveillé, votre bandeau enverra toutes les informations collectées durant la nuit sur votre smartphone, qui permettra un suivi quotidien de votre sommeil et donc une amélioration sur le long-terme.
Le conditionnement à la Aldous Huxley ? Hugo Mercier rassure : “On n’induit rien qui n’existe pas déjà, on se base sur une activité qui est déjà là, c’est à dire les onde lentes, on aide le cerveau à garder cette activité“. Il se défend, les données cérébrales récoltées (qui pourraient représenter une mine d’or pour des activités peu scrupuleuses) seront anonymisées. Elles serviront à améliorer en personnalisant l’expérience de l’utilisateur et faire avancer la recherche, mais cela ne permet pas de lire les pensées des clients. Comme pour les géants Américains, il faudra se contenter du “Google is no evil“.
Et après ?
Moins de deux ans après son éclosion, la startup prévoit de lancer un premier programme de test en juin 2016, qui sera ouvert à un plus large public en 2017. Vous pouvez vous inscrire au programme Dreem First et être les premiers à expérimenter ce nouveau gadget.
D’autre part, Hugo Mercier a annoncé être en plein développement de partenariats pour envisager des fonctionnalités futures. Sommeil profond, réveil optimisé, problématiques de l’endormissement et lutte contre des maladies neuronales comme Alzheimer, telle est l’ambition de cette startup pour le moins prometteuse.
Plus de détails sur le fonctionnement de cet appareil connecté.
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