Chaque année, le CeBIT réunit les grands acteurs de la numérisation de la société et de l’économie. Durant ces cinq jours, de nombreux exposants ont fait part de l’avancée de leurs travaux : drones, big data, mobiles, robots, cloud, domotique… tout y passe !
Le CeBIT, c’est quoi ?
Le CeBIT pour “Centrum für Büroautomation, Informationstechnologie und Telekommunikation”, soit le salon de la bureautique et des technologies de l’information et de la télécommunication” d’Hanovre est le plus grand salon international de l’industrie digitale. Pendant cinq jours, l’internet des objets, la mobilité, le Big Data, le cloud computing et tout ce qui touche à l’innovation dans le domaine de la communication sont au coeur de ce grand rendez-vous. Plus de 3 000 exposants originaires de 70 pays se sont réunis pour offrir une vue d’ensemble de l’état de la technologie mais aussi de son futur.
Chez nos amis les robots
Un restaurant entièrement robotisé ? Alors que le premier restaurant automatisé Eatsa a ouvert ses portes à l’automne à San Francisco, l’enseigne de fast-food américaine Carl Jr’s a annoncé par la voix de son CEO Andrew Puzder vouloir ouvrir le premier restaurant entièrement géré par des robots, après s’être rendu dans le restaurant Eatsa. L’enseigne mise sur les nouvelles générations qui, contrairement à leurs parents, seraient beaucoup plus disposées à commander via des bornes automatiques, voire à n’avoir aucune interaction avec des humains au cours de leurs achats. Il maintient que les robots “sont toujours polis, bon vendeurs, ne prennent pas de pauses et ne sont jamais en retard”, le rêve pour n’importe quel patron !
Airwheel dévoile sa nouvelle gamme de robots à roues. Airwheel, le spécialiste de la mobilité nouvelle génération a présenté sa nouvelle gamme de produits.
La grande star de cette édition 2016, c’est encore une fois le robot Pepper développé par les français d’Aldeberan et doté de l’I.A Watson d’IBM. Les robots ont été mis au service des visiteurs tout au long de la semaine : accueil clients, indications, conseils…
Du côté des drones et autres engins volants
Cette année, un hall était entièrement consacré aux drones. Le DroneMasters Summit réunissait tous les professionnels du secteur autour de conférences, présentations de produits et démonstrations dans une zone de vol.
Swiss Post sur les traces d’Amazon. La compagnie de poste suisse a fait part de ses avancées concernant son propre système de livraison de colis par drones. Toujours en phase de tests, le drone développé par Swiss Post devrait supporter une charge d’1 kilogramme sur environ 10 kilomètres. Une capacité encore très limitée sur laquelle, la direction l’assure, de nombreux progrès ont été réalisés. Les responsables du projet restent donc assez prudents et soutiennent que “la massification de l’usage des drones n’est pas attendue avant les 5 prochaines années“. De quoi améliorer les performances de ces engins volants.
Des drones de secours. Autre projet d’envergure dévoilé par plusieurs entreprises sur le salon : la modernisation des moyens de secours. SwissPost, mais aussi le designer allemand Albrecht Kuelher, proposent des drones secouristes. Le drone offre ainsi de nouvelles perspectives fascinantes pour l’envoi de secours dans des zones isolées ou difficiles d’accès. Le Sea Eye de Albrecht Kuelher est destiné à venir en aide aux naufragés.
Une filiale du CERN, Terabee, a développé le système de mesure de distances le plus petit et le plus léger du monde. L’objectif étant de le greffer sur des drones. Pour 125€ et huit grammes, le TeraRanger One est doté de capteurs dernière génération (utilisant la lumière plutôt que le son), inoffensif pour l’oeil et capable de mesurer des distances de 14 mètres, près de 1000 fois par seconde. Il offrirait donc aux drones une capacité de vol beaucoup plus fluide et précise, et permettrait de les utiliser dans des milieux peu accidentés comme les tunnels et autres cavités obscures et étroites.
En Vrac
Un gant pour contrôler une main artificielle. Des chercheurs allemands de l’Université Technologique de Clausthal ont mis au point un gant parcouru de fibre optique permettant de capter les mouvements de la main. De là, le gant peut être relié à une machine ou un bras robotique et l’homme peut garder le contrôle à distance de la machine. Les applications ne sont pas encore définies, mais le potentiel est très grand. Si d’autres sont déjà bien avancés en la matière, la particularité de ce prototype est qu’il n’a besoin que d’une fibre beaucoup plus fine, avec un diamètre de seulement 0.125 mm. Il est donc plus flexible et maniable que les modèles développés jusqu’ici par CyberGlove.
Des nano-technologies au service du bio-hacking. Sur le stand de Digiwell, il était possible de se faire implanter une micro-puce de la taille d’un grain de riz entre le pouce et l’index. Le but ? Transporter des données sur soi, littéralement grâce à la technologie du Near Field Communication (NFC), ou Communication en champ proche. Pour environ 69€, il vous sera désormais possible d’ouvrir les portes d’un simple geste de la main, sans avoir à actionner la poignée… Les applications sont immenses et le bio-hacking n’en est qu’au stade embryonnaire, du moins pour son application sur l’homme. En effet, depuis des années, les micro-puces sont déjà utilisées sur le bétail et les animaux pour les tracer. En Angleterre, il sera même obligatoire pour tous les chiens domestiques de porter une telle puce à partir du mois d’avril !
Le CeBIT 2016 en images
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