Lenteur, lourdeur et maladresse. Ce sont les défauts récurrents des appareils à décollage vertical. Mais la célèbre Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) n’a pas dit son dernier mot. L’agence dépendant du Pentagone peut désormais passer à la seconde étape de son programme après avoir octroyé le contrat à Aurora Flights Science.
Dans le cadre du programme de recherche sur les Vertical Take-off Landing planes (appareils à décollage vertical) mené par la DARPA depuis 2013, c’est finalement Aurora Flight Sciences qui a remporté le contrat ce lundi 14 mars. Leader mondial dans la conception d’appareils autonomes, Aurora
pourra donner vie à son Lightning Strike.
Une nouvelle génération d’avions
Avec ce genre d’appareils, le Pentagone recherche évidemment une souplesse d’utilisation qui saura être déterminante dans le cadre militaire. Héliportage de troupes, ravitaillement en armes et vivres de zones difficiles d’accès, surveillance des territoires… la liste des applications d’un tel engin est longue. Le défi est quadruple selon le responsable du programme, Ashish Bagai, il leur faut augmenter la vitesse de déplacement et de décollage (vers les 500 km/h), améliorer les capacités de chargement (jusqu’à 40% du poids de l’appareil) et optimiser le vol en surplace comme celui de croisière.
Avec sa turbine Rolls-Royce AE1107C et un système hybride mêlant ailes fixes et ailes rotatives, le Lightning Strike devrait augmenter de plus de 50% sa vitesse par rapport aux appareils existants. Une turbine qui alimentera trois générateurs Honeywell ainsi que 24 hélices principalement disposés sur les ailes de l’appareil. Le tout pour une puissance de 3 mégawatts, soit 4000 chevaux.
Les premiers tests de ce nouvel appareil “révolutionnaire” d’après les mots du CEO d’Aurora, John Langford, devraient commencer à partir de 2018.
Cet article La DARPA avance d’un grand pas dans la conception de son drone à décollage vertical est apparu en premier sur H+ Magazine.